Davantage de transparence dans la gestion des tarifs de la SNCF

Question écrite n° 23758 publiée dans le JO du Sénat le 21/06/1012

Christian Cambon appelle l’attention du ministre délégué auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports et de l’économie maritime, sur la transparence dans la gestion des tarifs de la SNCF.

À l’aube des grandes vacances scolaires, les familles qui partent par le train comme tous les autres clients du train souhaiteraient comprendre la logique des tarifs pratiqués.

Des billets de première classe moins chers que les billets de seconde classe, des billets ID TGV vendus le tiers du prix dans la même rame que les billets les plus chers du TGV !
Dans un même wagon, les voyageurs peuvent se retrouver avec des billets dont les tarifs varient du simple au triple. Pour le même train, le client identifié « affaires » aura une possibilité de réserver alors que pour le client identifié « 12/25 » le train sera complet. Pour un trajet Paris-Toulon, il peut être proposé d’acheter un billet plein tarif en période de pointe sans garantie de place assise. Le tarif de ce billet peut coûter deux à trois fois le prix d’un billet d’avion sur Air France.

Les prix peuvent varier d’une heure à l’autre ou d’un jour à l’autre, l’internaute malin et patient doit régulièrement se connecter sur le site internet de la SNCF pour trouver le meilleur tarif.

Des prix en fonction de l’âge, de la date de départ, de celle de la réservation, mais aussi du taux de remplissage du train : les voyageurs voudraient comprendre où est la logique ?

Il est vrai que le peu de lisibilité de la politique tarifaire et la pratique du «yield management» ne permettent pas toujours de s’y retrouver.

Pour un aller Paris-Lure, le billet d’un passager en période bleue est de 50,90 euros pour une durée de 4 h 05. En voiture, le coût estimé (péage et carburant compris) est de 57,28 euros pour un trajet d’une durée de 4 h 26. Cette situation encourage les déplacements en voiture alors que le train pour cette destination est pratiquement vide.

Le Sénateur lui demande quelles sont les orientations du nouveau Gouvernement pour faire en sorte qu’une politique tarifaire plus sociale et moins inégalitaire puisse bénéficier aux usagers et contribuer ainsi à une meilleure offre de transport sur le réseau ferré de la SNCF.

 En attente de réponse du  Ministère chargé des transports et de l’économie maritime