Les capacités industrielles militaires critiques

La nécessité d’identifier les capacités industrielles militaires critiques part du constat posé par le Livre blanc de 2008 « qu’aucune nation en Europe, pas même la nôtre, n’a plus la capacité d’assumer seule le poids d’une industrie de défense répondant à l’ensemble des besoins de ses forces. »

C’est dire que, dans l’analyse stratégique qui en a été faite jusqu’à présent, l’importance de ce que l’on appelle parfois les « capacités industrielles souveraines » tient avant tout à la nécessité de concentrer ses moyens budgétaires sur les équipements militaires ressortissant aux domaines les plus importants : les domaines de souveraineté.

Quels sont ces domaines ? Quelles sont ces capacités ? C’est toute la difficulté du sujet. Si l’intérêt de définir les capacités industrielles militaires critiques ne fait aucun doute, et qu’une fois définies, on peut facilement envisager des outils financiers pour les développer et des outils régaliens pour les protéger, le plus difficile est bien de s’accorder sur une définition claire et précise.

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, où Christian Cambon est Vice-président, a décidé de mettre à profit la période de la suspension des travaux parlementaires, liée aux élections présidentielles puis législatives du printemps 2012, pour engager une réflexion de fond sur les enjeux de la défense nationale et se préparer à apporter une contribution à la réflexion sur la révision prochaine du Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale.

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