La semaine dernière au Sénat le projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017 a été rejeté puisque les communistes se sont abstenus permettant ainsi a l’ l’UMP, soutenue par l’Union centriste de rejeter le texte (166 contre et 142 pour sur 348 sénateurs ). Comme pour le projet de loi sur les tarifs de l’énergie de la semaine dernière, la volonté affirmée de l’opposition sénatoriale a eu raison du texte grace aux communistes.
Un signal fort au lendemain des annonces de J.M Ayrault sur la compétitivité et la semaine de publication du rapport Gallois qui a permis aux communistes de se démarquer médiatiquement, rappelant qu’ils ne participent pas au gouvernement.
Cependant, les motifs des communistes sont différents des notres . En durcissant le ton, ils se positionnent pour les échéances électorales de 2014 ( municipales, sénatoriales) et veulent souligner leur refus de l’austérité et d’une réduction trop rapide du déficit du produit intérieur brut (PIB) : 3% en 2013, 0,3% en 2017.
Pour sa part, si l’UMP a souligné les efforts budgétaires consentis vers un désendettement de notre pays, elle dénonce des moyens incohérents et brouillons comme la création d’un Haut conseil des finances publiques dont les membres auraient pu ne pas être spécialistes en économie alors que cet organe aurait dû justement contrôler les finances publiques !
Alors que le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, toujours très critique envers le gouvernement, est devenu sénateur en septembre suite à une démission, la majorité PS peut s’inquiéter d’une nouvelle défiance voire d’un bras de fer sur les lois de finances automnales en lecture à la chambre haute.
