Suite à la demande de la Commission des affaires sociales du Sénat, la Cour des comptes a rendu un rapport sur la politique vaccinale française.
Au cours de l’examen de ces conclusions au Sénat, Catherine Procaccia a montré son opposition à certaines des propositions formulées.
Il existe un décalage entre des objectifs ambitieux en matière de vaccination et d’insuffisantes réalisations.
Vieille d’un peu plus de deux siècles, la vaccination en France n’a été rendue obligatoire qu’à partir de 1902, soit 50 ans plus tard que le Royaume-Uni.
A l’époque cette obligation de vaccination ne concernait que cinq vaccins, choisis pour lutter contre les maladies les plus graves qui pouvaient être éradiquées par l’immunisation de l’ensemble de la population.
Aujourd’hui seule la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la polio est exigée.
Le vaccin demeure un médicament, qui, grâce à lui, a permi d’éradiquer presque entièrement la variole, la poliomyélite et le tétanos. A l’inverse, la réapparition de la rougeole et de la tuberculose (y compris dans le Val-de-Marne) a de nouveau causé de nombreux décès d’enfants, encore récemment.
A une vaccination de masse, très décriée lors de la campagne contre le virus H1N1, la Cour des comptes préfère un dépistage systématique ou un traitement précoce mais confirme l’importance des vaccins contre les virus.
Certaines propositions émises tendraient à :
- mettre fin à l’obligation vaccinale
- mettre en place un carnet vaccinal électronique dans la carte vitale
- développer l’accès au vaccin des populations en situation de précarité
Opposée à la suppression d’une vaccination obligatoire qui reste déjà très limitée (diphtérie, tétanos et polio), Catherine Procaccia a mis en cause la légitimité de la cour des comptes avec une approche trop financière en matière de santé.
