Catherine Procaccia inquiète de la disparition annoncée des gynéco dans le Val-de-Marne

A l’occasion d’une séance de questions consacrée à la gynécologie médicale, Catherine Procaccia a interrogé  la Ministre de la santé sur la disparition programmée des praticiens de cette spécialité dans le Val de Marne.Marisol Touraine répond à Catherine Procaccia sur la situation de la gynécologie médicale dans le Val-de-MarneComment faire de la prévention et suivre l’état de santé des Val-de-Marnaises lorsqu’on ne compte actuellement que 33 gynécologues médicaux ?
En théorie, chacun devrait ainsi recevoir 65 patientes de plus de 15 ans par jour ouvré (en supposant une seule consultation annuelle).
Plus grave :  l’âge moyen de ces médecins est de 59 ans.
48% d’entre eux seront partis à la retraite en 2017 selon les chiffres du CNOM (Conseil national de l’ordre des médecins).
Certes, les femmes pourront aussi compter sur 47 gynéco-obstétriciens mais au total mais cela fait bien peu de spécialistes pour près d’un demi million de femmes val-de-marnaises.
L’accroissement du numérus clausus national annoncé par la Ministre, Marisol Touraine, passera de 30 postes en 2013 à 45 en 2016 soit un médecin supplémentaire par an pour 2 départements…
Pas de quoi combler le déficit dans cette spécialité alors que le Val-de-Marne est pourtant un département pilote en matière de prévention du cancer du sein et du dépistage  du cancer du col de l’utérus.
La Ministre de la santé veillera-t-elle à l’application des recommandations du le rapport sénatorial sur la santé et la sécurité sociale étudiante, co-rédigé par la sénatrice,vers une facturation des « tarifs opposables » aux étudiants pour certains spécialistes comme la gynéco.
Selon AMELI, le site internet de l’assurance maladie, dans notre département, seul 37 % des spécialistes sont en secteur 1, c’est-à-dire qu’ils pratiquent le tarif de base de la Sécurité sociale et 10 % ne prennent pas la carte vitale. Les étudiantes renoncent souvent à des consultations faute de moyens.Dans quelques universités, des consultations médicales sont assumées par le SUMPPS (service universitaire médecine préventive et de promotion de la santé) et la moitié des consultations concernent la gynécologie.
Mais  tel n’est pas le cas de celui de l’UPEC de Créteil qui n’est pas agréé comme centre de soins.
Mais elle n’a obtenu de la ministre qu’une réponse trop générale. Elle espère que cette séance aura attiré l’attention de Marisol Touraine sur les potentiels futurs déserts médicaux urbains.