Catherine Procaccia, Présidente déléguée du groupe d’amitié France-Papouasie Nouvelle-Guinée a adressé une lettre à Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, pour l’alerter sur les conséquences du projet de fermeture de l’ambassade de France à Port Moresby, capitale de cet immense état d’Asie.
La Sénatrice souligne qu’un retrait diplomatique français serait un signal à contre-courant pour nos entreprises compte tenu des projets d’avenir miniers (pétrole, cuivre et or) et gaziers engagés par le pays qui connaît ainsi un taux annuel de croissance exceptionnel de 7,5%.
En outre, elle rappelle que la biodiversité y est unique au monde et fait l’objet de plusieurs campagnes scientifiques françaises. Le Muséum d’Histoire naturelle de Paris ou encore l’Institut de recherche pour le développement (PRD) collaborent sur des projets de découverte et de recherche sur la faune et la flore. Des chercheurs comme Maurice Godelier ou Pierre Lemonnier mènent d’importants travaux en matière d’anthropologie à l’université de Port Moresby
Au regard de l’effectif réduit de cette modeste ambassade – quatre personnes – y travaillent, l’antenne française semble loin d’être une dépense significative pour la réduction du train de vie de l’Etat. Le coût d’un maintien français est donc dérisoire comparé à la zone géographique qu’elle couvre. En cas de fermeture, ce sont nos ambassades de Canberra (Australie) et Port Vila (Vanuatu), situées à des milliers de kilomètres de Port Moresby, qui devront prendre le relai diplomatique et qui ne pourront assurer l’accompagnement économique indispensable.
