La Croatie est devenue officiellement le 28ème État membre de l’Union Européenne.
Ex-république yougoslave indépendante depuis 1991, peuplée de plus de 4 millions d’habitants, le processus d’intégration s’achève après huit ans de négociations avec Bruxelles. En janvier 2012, les Croates s’étaient exprimés par référendum à 66% de « oui » pour intégrer l’U.E au 1er juillet 2013.
Si le PIB de la Croatie est 39 fois en dessous de la moyenne européenne, il se situe toutefois au dessus de ceux de la Roumanie et de la Bulgarie. Avec un taux de chômage d’environ 20%, la Croatie doit néanmoins se préparer à des réformes structurelles fortes si elle souhaite intégrer la zone euro d’ici quatre ou cinq ans comme l’ont exprimé ses dirigeants.
Au regard de la couverture médiatique des dernières adhésions à l’U.E en 2004 et 2007 (Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, Slovénie, Roumanie et Bulgarie), l’intégration de la Croatie a été très discrète.
L’euroscepticisme, la crise multiforme et le contre-coup des vastes élargissements successifs de 2004 et 2007 ne sont pas étrangers à cette opération de communication minimum où ni François Hollande ni Angela Merkel n’étaient présents.
L’U.E qui fait le choix de s’élargir vers les Balkans depuis la déclaration de Thessalonique signée en 2003 est actuellement en négociation avec la Serbie, le Monténégro et la République de Macédoine.
