Depuis 2008, on observe une augmentation de 14 % des départs à l’étranger de jeunes de 18 à 25 ans pour trouver un premier emploi. Ils ont quitté le territoire français pour avoir de meilleures opportunités professionnelles et éviter une recherche d’emploi trop longue dans l’hexagone.
L’internationalisation des cursus favorise cette mobilité. La Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada sont les destinations les plus convoitées. En 2010, 13 % des diplômés de grandes écoles vivaient hors de France. Soit un étudiant en école de commerce sur cinq, et un étudiant sur dix en école d’ingénieur.
Pourtant, l’État est le premier financeur de leurs formations. Le coût pour l’État d’un élève de la maternelle jusqu’au master revient à 168 300 euros. En 2011, une scolarité dans le supérieur coûtait en moyenne 11 630 euros, soit 2 110 euros par habitant. La France forme des jeunes qui vont développer l’économie d’autres pays.
Christian Cambon demande au Ministre du travail comment le Gouvernement souhaite réagir face à l’exil des jeunes diplômés et de ce savoir-faire.
Question écrite n°07406 publiée dans le JO du Sénat
En attente de réponse du Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
