Christian Cambon interroge le ministre chargé des transports, de la mer et de la pêche concernant les menaces qui pèsent sur le cadre de vie de centaines de milliers de riverains de l’aéroport d’Orly.
Cet aéroport fait, en effet, l’objet d’un programme d’extension de la part d’Aéroports de Paris, société privée mais dont l’État est actionnaire majoritaire. Ce programme de 450 millions d’euros vise ainsi à accroître les capacités d’Orly afin d’accueillir cinquante pour cent de trafic supplémentaire (cf. la question écrite n° 02555 et sa réponse au Journal officiel du 17 janvier 2013 p. 215). À cette fin, 100 000 mètres carrés de surfaces additionnelles doivent être réalisés, notamment une nouvelle aérogare, joignant les terminaux Ouest et Sud, ainsi qu’un satellite d’embarquement dédié aux gros-porteurs.
Une enquête publique a bien été ouverte et se déroule jusqu’au 9 novembre 2013, mais elle ne concerne qu’une fraction du programme de travaux et, surtout, n’est mise en œuvre que dans cinq communes limitrophes.
Pourtant, plus de trente autres villes sont touchées par le plan de gêne sonore (PGS) de l’aéroport et ne figurent pas dans le périmètre de cette enquête.
Face à l’augmentation du nombre de passagers de 27 à 40 millions, et alors qu’aucune nouvelle plateforme n’est prévue pour absorber la hausse du trafic aérien, les élus s’élèvent contre un dépassement de l’objectif de plafonnement de cet aéroport enclavé à 200 000 mouvements. Ils s’opposent également à l’objectif annoncé d’accueillir les gros-porteurs en nombre ce qui aura pour conséquence une augmentation des nuisances sonores, de la pollution de l’air, des contraintes d’urbanisme ainsi que des risques d’accident.
Il est donc normal que les riverains de toutes les communes concernées puissent être consultés, avoir accès aux documents techniques du projet et donner leur avis.
Croyant savoir que le ministère s’est déjà prononcé sur cette question lors d’une audience accordée à l’association « Ville et Aéroport », au cours de laquelle le ministre s’est déclaré favorable à un élargissement de la consultation aux communes concernées par les effets d’un tel projet, il lui demande de confirmer son accord pour élargir la concertation sur ce projet d’ampleur à toutes les villes concernées par le plan de gêne sonore (PGS).
> Question orale sans débat n°0632S publiée dans le JO Sénat
En attente de réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche
