La Commission des Affaires étrangères de la Défense et des forces armées a auditionné l’Amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la marine, à un moment particulièrement critique de celui des arbitrages qui transposent les orientations du Livre blanc dans la future loi de programmation militaire.
Les travaux de la commission de juillet 2011, les rapports de la Cour des comptes et les travaux du Livre blanc ont montré que le contrat opérationnel et le format des armées, tel qu’il était prévu en 2008 et transcrit dans la LPM de 2009, étaient hors de portée. Le livre blanc de 2013 réévalue donc à la baisse ce format.
La Marine Nationale effectue parfois des missions pour d’autres ministères, Christian Cambon, vice-président de la commission, lui a demandé si ce n’était pas le moment pour la Marine nationale de réclamer des compensations financières à ces administrations.
« Si vous obtenez que d’autres ministères nous remboursent certains services, je ne peux être que preneur ! » a expliqué l’Amiral « Mais l’expérience montre que c’est difficile : nous avons par exemple lancé des programmes de coopération interministériels tels que le B2M (bâtiments multi-mission) ou sur l’établissement d’un futur patrouilleur en terres australes (B3M) pour remplacer l’Albatros. Ces programmes sont supposés être financés en partie par d’autres ministères. Mais, dans ces périodes de disette, si l’intention d’interministériel est bonne, l’interministériel de budget est moins favorable et on a un peu de mal à fédérer les énergies. » a-t-il précisé.
Pour l’heure, l’action de l’État en mer fait partie des missions de la Marine et le budget de la Marine prend en compte ces actions réalisées en haute mer.
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