Dans le cadre du projet de loi consommation, Christian Cambon a interpellé la Ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme concernant le texte sur la qualité et transparence dans l’élaboration des plats proposés dans les restaurants. Sylvia Pinel propose de mentionner sur les cartes ou sur tout autre support qu’un plat proposé est « fait maison ».
Contrairement au souhait de la Ministre, l’obligation d’utiliser cette mention « fait maison » sur les cartes des restaurants n’a pas été retenue par les Sénateurs. En revanche, le Sénat a adopté son usage facultatif.
Pour le Sénateur, ce texte n’apporte qu’une réponse partielle et il est loin des attentes des professionnels. En effet, nul n’est besoin de rajouter des contraintes, des formalités et des contrôles supplémentaires à cette profession qui en supporte déjà beaucoup « Au dire des professionnels eux-mêmes, signaler la mention «fait maison» n’est pas applicable et surtout incontrôlable. Après cette mention, viendra celle des plats allergènes comme certaines associations commencent à le demander. Nos cartes de restaurants ressembleront bientôt à une ordonnance médicale ! » explique-t-il.
Pourtant, il faut soutenir l’action courageuse de ces restaurateurs qui cuisinent eux-mêmes, sans stigmatiser les autres modes de restauration qui ont leur rôle à jouer. La mesure de la Ministre n’est pas assez forte. En effet les recettes de ce secteur sont en baisse, alors même que le Gouvernement va les pénaliser un peu plus alors, en portant le taux de TVA de 7 à 10 % en janvier 2014.
Il faut donc que le législateur propose une solution qui valorise vraiment le métier de cuisinier. C’est le sens de la proposition de loi de Christian Cambon, déposée le 18 avril 2013, et déjà signée par près de 60 Sénateurs. Elle porte création d’une appellation d’«artisan restaurateur» lequel s’engagera à cuisiner sur place avec des produits bruts, n’ayant jamais été travaillés en amont.
« En donnant à ces restaurateurs l’appellation d’artisan, ce que le dictionnaire définit comme travaillant de ses mains, vous leur apporterez une aide aussi décisive que celle qui sauva les artisans boulangers. Vous aurez surtout le mérite de revaloriser ces métiers de bouche, créateurs d’emplois et de redonner toutes ces lettres d’or à un secteur qui contribue au rayonnement de la France.» a précisé le Sénateur.
La Ministre n’a pas voulu retenir la proposition du Sénateur.
http://www.publicsenat.fr/vodiFrame.php?idE=139670
Vu dans la presse :
Christian CAMBON - Sénateur du Val-de-Marne 