Réponse du Ministre sur les contrats d'apprentissage

Christian Cambon a interpellé Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, sur la valorisation du contrat d’apprentissage.

Il lui a rappelé que malgré les annonces du Gouvernement sur la lutte contre le chômage des jeunes, le nombre d’inscriptions en apprentissage a baissé en un an de 8 %. La France ne parvient pas à attirer les jeunes vers cette filière d’excellence, véritable passeport pour l’emploi, alors que 70 % des apprentis entrent dans la vie professionnelle avec une formation et un diplôme. « Le président de la République a fixé des objectifs ambitieux, mais le Gouvernement ne se donne pas les moyens de les atteindre. Il superpose des dispositifs coûteux et inefficaces – emplois d’avenir, contrats de génération, catastrophique « garantie jeunes » – plutôt que d’encourager les entreprises à tendre la main aux jeunes. Après la réforme de la taxe d’apprentissage, voilà que l’on refuse de lancer la campagne de promotion de l’apprentissage – c’est le clou ! A quand une vraie valorisation de l’apprentissage ? » a demandé Christian Cambon.

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif  lui a confirmé que l’objectif de 500 000 apprentis en 2017 reste et demeure et que l’apprentissage est l’une des priorités du pacte de compétitivité inspiré du rapport de Louis Gallois. « La baisse de 8,1 % d’apprentis doit être relativisée : sur l’année scolaire, la seule significative, la baisse est en réalité de 2,5 %. Nous avons tous besoin de l’apprentissage. Suivant les recommandations d’un rapport des trois inspections générales concernées, nous avons choisi de mieux cibler l’aide aux employeurs en réservant l’indemnité compensatrice forfaitaire aux entreprises de moins de 11 salariés. C’est là que les besoins sont immenses, les emplois non pourvus légion. Le petit-fils de boucher-charcutier de Saône-et-Loire que je suis le sait bien – il manque en France 3 000 bouchers… Le crédit d’impôt pour l’apprentissage a, quant à lui, été resserré sur les premiers niveaux de qualification, ceux qui concernent le plus les petites entreprises. Enfin, le projet de loi portant réforme de la formation professionnelle prévoit de flécher davantage la taxe d’apprentissage vers l’apprentissage lui-même. Nous pouvons nous tromper, nous avons besoin de votre éclairage, mais de grâce, finissons-en avec les oppositions factices et unissons nos efforts » a expliqué le Ministre.

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