Christian Cambon a attiré l’attention de la ministre de la santé sur la délivrance des médicaments génériques.
Celui-ci est réalisé à partir d’un médicament de marque dont le brevet est tombé dans le domaine public. Les laboratoires ont alors le droit de le copier mais cette copie n’est pas strictement identique au médicament de marque. Un comprimé est composé d’une molécule active et d’excipients. Or, l’exemple des trois génériques du Valsartan, médicament contre l’hypertension, démontent l’utilisation d’excipients différents du médicament original. Dans un des trois génériques, le premier produit est l’alcool polyvinylique, dans le deuxième, l’amidon de maïs et le dernier, le lactose. Le générique ne présente pas obligatoirement les mêmes dosages que le médicament de marque, à part pour la substance active.
Il est donc possible qu’ils soient aussi efficaces mais il est important également de prendre en compte les réactions des patients qui pourraient se plaindre d’effets secondaires ou d’allergies. En effet, le médecin ne peut pas connaitre la composition de l’excipient que le pharmacien va délivrer provoquant de possibles intolérances à certaines substances.
Pourtant, il est de la responsabilité du médecin de décider si les molécules originales méritent ou non d’être prescrites.
Il lui a demandé quelles mesures elles souhaitaient prendre pour que la relation médecin-patient soit préservée ne soit pas guidée et orienté par les filiales des grands groupes pharmaceutiques dont le but est d’augmenter le profit de leur maison mère en commercialisant des génériques.
Elle lui a répondu que les excipients doivent absolument être pris en compte lors de la prescription par le médecin et lors de la substitution par le pharmacien. En cas de substitution, il appartient au médecin lors de la prescription, ou au pharmacien, d’apprécier l’opportunité de prescrire ou de délivrer toute spécialité générique chez le patient concerné, et de lui fournir toutes les informations nécessaire relatives aux précautions d’emploi à observer en s’appuyant, le cas échéant, sur l’information relative aux excipients à effet notoire à laquelle les praticiens ont accès sur le répertoire des groupes génériques.
Une réponse qui n’apporte aucun élément nouveau …
> Question écrite n° 12606 publiée dans le JO du Sénat