Crise du secteur du tourisme

Les agences de voyages françaises ont subi de plein fouet la crise épidémique de Covid-19 ainsi que l’arrêt de l’activité économique. Après le déconfinement et malgré la réouverture des frontières en Europe, elles peinent à retrouver une activité financièrement pérenne.
Afin d’aider les agences de voyage durant cette période difficile, un dispositif dérogatoire voté par ordonnance en mars 2020 permettait aux professionnels de proposer aux clients un avoir au lieu d’un remboursement. Valable 18 mois à partir de la confirmation de l’annulation ce bon d’achat se transformait en un remboursement s’il n’était pas utilisé à l’issue de cette période.
Dès ce 15 septembre 2020, les règles changent, le code du tourisme s’applique à nouveau et impose à la profession de nombreuses exigences financières. Si les voyagistes pourront toujours proposer des avoirs à leurs clients dont le voyage est annulé, ils seront désormais en droit de les refuser et d’exiger un remboursement immédiat.

Les professionnels, dont certains installés dans le Val-de-Marne, sont dans l’incapacité d’exercer et ne peuvent déjà plus assumer leurs charges sans aucun chiffre d’affaire. 75 % des agences de voyages pourraient fermer dans les prochains mois, selon une enquête du centre d’études des indépendants du voyage.

L’activité « loisirs » est touchée à plus de 80 % et le tourisme d’affaire à 75 %. La reprise au dernier trimestre 2020 est très incertaine en raison des enjeux économiques et sociaux auxquels notre pays doit faire face. Au premier semestre 2021, la reprise demeurera instable également.

Face à cette situation, Christian Cambon a demandé au Ministre de l’économie, des finances et de la relance, comment le Gouvernement prévoyait de défendre les intérêts économiques des professionnels du secteur et de protéger ses 28 000 salariés directs.

Question écrite n°17944 publiée dans le JO du Sénat

En attente de réponse du Ministère de l’économie, des finances et de la relance