Inquiétude du Sénat sur la libération de djihadistes par les autorités maliennes

La ministre des armées a confirmé que les autorités françaises n’avaient appris que le dimanche 4 octobre au soir qu’un transfert de prisonniers était en cours vers Tessalit.

Lors de l’audition de la ministre des armées, par la commission des affaires étrangères et de la défense, son président Christian Cambon a fait part de sa préoccupation sur la libération récente de centaines de djihadistes au Mali.

« Peut-on considérer la junte malienne comme un partenaire de confiance pour lutter contre le terrorisme ? » interroge Christian Cambon. « Si la France, qui a 5 100 soldats avec Barkhane sur place, n’était pas au courant, c’est inquiétant. Si c’est le début d’une négociation entre la junte malienne et Aqmi, c’est tout aussi inquiétant ! ».

« Je pense à nos soldats, à Gao, à leurs familles, à leurs frères d’armes disparus ou blessés en luttant contre ces terroristes… » a déclaré le sénateur.

La ministre a confirmé que la négociation avait été conduite par le seul Mali : « Nous avons constaté que les négociations étaient parvenues à leur terme » a-t-elle affirmé.

« Notre inquiétude n’est pas dissipée » a conclu Christian Cambon, qui proposera un débat au Sénat sur Barkhane d’ici la fin de l’année 2020.

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