Christian Cambon a attiré l’attention du ministre de l’économie, des finances et de la relance sur la suppression de 150 emplois de la filière aéronautique de l’établissement Thales à Rungis. Il lui a demandé quelle position le Gouvernement voulait prendre pour préserver le savoir-faire de cette filière.
Réponse du Ministère publiée dans le JO du Sénat :
Monsieur le sénateur a souhaité appeler l’attention du ministère de l’économie, des finances, et de la relance, sur les effectifs menacés en France chez Thales, et en particulier sur la situation du site de Rungis. Le groupe Thales est confronté à la crise qui frappe le secteur aérien, en témoigne un chiffre d’affaires au 3ème trimestre en recul de plus 45 % dans le domaine de l’aéronautique civile par rapport à l’an dernier. L’entreprise, à l’instar de toutes les sociétés du secteur, a donc dû prendre des mesures d’adaptation eu égard au niveau d’activité significativement réduit qui est anticipé pour les années à venir, et ce, pour lui permettre de traverser au mieux cette crise. Ces mesures sont difficiles, mais elles s’accompagnent de l’engagement de la société de ne procéder à aucun licenciement, et de mettre en place des mesures locales d’accompagnement. Le segment de la gestion du trafic aérien est particulièrement touché, la crise venant s’ajouter à la fin de grands programmes tel 4-Flight, qui doit équiper les centres de contrôle aérien français. 150 postes devraient donc être supprimés dans la totalité de cette filière implantée à Rungis et à Toulouse, les employés bénéficiant de mesures d’âge et de redéploiements au sein d’autres unités du Groupe Thales ou de l’APLD. La disparition de plus de 1 000 emplois en France au sein du groupe Thales est un événement significatif. Néanmoins, la mise en œuvre des dispositifs de soutien de la puissance publique, notamment l’APLD, dont Thales a choisi de faire usage, en accord avec les organisations syndicales du Groupe, et le soutien à la R&D aéronautique à travers le renforcement des moyens du CORAC, ont effectivement permis de limiter significativement le nombre d’emplois supprimés et d’éviter des situations de départs contraints. Le plan de soutien à la filière aéronautique, annoncé le 9 juin dernier, et qui comprend entre autres les mesures mentionnées plus haut, vise à préserver l’outil industriel pour une remontée en charge future de la filière aéronautique. Il doit également permettre de reconstruire une filière industrielle plus verte et plus compétitive, génératrice d’activité économique dans nos territoires.