Le protoxyde d’azote est utilisé à des fins médicales pour ses propriétés anesthésiques, ou à des fins alimentaires, pour des siphons à chantilly par exemple. Depuis 2018, il est détourné de ces usages à des fins récréatives et la consommation a nettement augmenté. Très populaire, surtout chez les plus jeunes, il est facile de s’en procurer puisqu’il s’agit d’un produit légal distribué dans le commerce. Sa popularité s’explique aussi par son coût très bas, et ses effets hilarants peu détectables. Les risques quant à eux sont extrêmement graves : l’asphyxie, la perte de connaissance, la désorientation, et à forte dose, une atteinte sévère de la moelle épinière ainsi que des troubles psychiques.
Les maires sont aujourd’hui seuls en première ligne face à ce fléau. A Villecresnes et Périgny-sur-Yerres (Val-de-Marne) des arrêtés ont été pris pour interdire la vente et l’usage du protoxyde d’azote aux mineurs. Les autorités sanitaires alertent sur les dangers de cette pratique. En mai 2019, l’ARS Hauts-de-France a diffusé une information régionale auprès des professionnels de santé et des associations. Le ministère de la Santé a publié fin 2019 un communiqué faisant état de 25 signalements d’effets sanitaires sévères entre janvier et novembre 2019, dont 10 graves avec des séquelles.
Christian Cambon a demandé au Ministre de la Santé comment le Gouvernement prévoyait d’agir pour empêcher la vente de protoxyde d’azote au grand public, afin d’endiguer ce fléau qui ne peut être ignoré plus longtemps.
> Question écrite publiée au JO du Sénat, en attente de réponse du ministère